“I had gone to the waste dumps to search for gold to sell to feed my children. The police started chasing us, and I got caught, and taken to the mine’s airfield. The police forced me to bend over rocks and started raping me. I tried to turn around to identify them, but they slapped me. They told me they could take me anywhere they wanted to and continued raping me.” 

“When I got home, my husband asked me what happened. I told him I had been raped. He got very mad and asked me to leave his home… my health was getting worse as days went by… I am HIV positive.” (testimony of a woman gang raped by the Tanzanian police at the North Mara mine)

La mine d'or de North Mara, à la fois une mine d'or à ciel ouvert et souterraine située dans le district de Tarime de la région de Mara en Tanzanie, est un exemple classique de la nature extrêmement violente de l'industrie minière, fomentée en grande partie par la collusion entre l'État et le pouvoir des entreprises. La plus grande société aurifère au monde, Barrick, basée à Toronto, détient 63,9 % des parts de la mine de North Mara, qui est exploitée par la société aurifère Acacia, basée à Londres. La mine est accusée d'accaparement de terres, de pollution environnementale, de viol et de violence depuis au moins 2010.  

Barrick est connue pour son recours à la violence extrême et au viol pour contrôler et punir les mineurs artisanaux et les communautés qui ont été dépossédées de leurs champs, de leur eau et de leurs zones minières. La société de sécurité privée de la mine Porgera de Barrick en Papouasie-Nouvelle-Guinée est accusée, depuis 2006, du viol et du viol collectif de centaines de femmes et du meurtre de plusieurs hommes. Barrick a réglé les plaintes pour viol et viol collectif de plus de 200 femmes grâce à un cadre de réparation très insatisfaisant qui exigeait que les femmes renoncent à leurs droits légaux de poursuivre Barrick pour leurs blessures. Ce même cadre est appliqué aux plaintes à la mine de North Mara.

Dans ce opens in a new windowcourt métrage très puissant, informatif et émouvant, produit par Canadian Mining Watch en 2018, des femmes vivant dans des villages autour de la mine de North Mara s'expriment publiquement pour la première fois sur les violences sexuelles qu'elles ont subies aux mains des sociétés de sécurité privée et publique (police) de la mine de North Mara. Elles parlent également des insuffisances des recours offerts par le mécanisme de règlement des griefs de la mine, et des difficultés qu'elles continuent à subir du fait de leurs viols.

WATCH Women Speak Out About Abuse at Barrick Gold’s North Mara Mine in Tanzania short film by MiningWatch Canada: https://youtu.be/lizXaJShi8Y